Par le travers du cap Finisterre !

Trophée Jules Verne 2020/2021
Gitana Team
Charles Caudrelier
Franck Cammas


Créé le:
10 January 2021 / 7:50
Modifié le:
12 January 2021 / 9:53

Parti la nuit dernière, à 2h33, de Ouessant, l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild a déjà avalé le golfe de Gascogne et déborde ce dimanche après-midi la pointe nord-ouest de l’Espagne et le très connu et redouté cap Finisterre. Comme prévu, le flux Nord-Est a forci tout au long de la nuit et souffle actuellement au-delà des 30 nœuds avec une mer qui s’est formée. Les six marins du Gitana Team ont dû pas mal manœuvrer pour adapter la voilure et leur trajectoire. Mais ces conditions toniques n’ont pas empêché Franck Cammas, Charles Caudrelier et leurs équipiers de prendre leurs marques et de rentrer pleinement dans la course de fond qui s’ouvre devant les étraves de leur géant de 32 mètres.

 

 

« Nous devons être à plus de 30 nœuds de moyenne sur la descente… Ça va vite avec ces bateaux. Mais notre première nuit a été plutôt calme après un super départ du ponton hier à Lorient, sous le soleil et avec nos proches. Il y a eu du vent mais une mer relativement organisée qui nous a permis de prendre nos quarts et de rentrer dans notre rythme », confiait Charles Caudrelier au micro tendu de Yann Riou, l’équipier média du bord.

 

La route vers le Sud passe aux abords du cap Finisterre, un secteur de navigation réputé et redouté par les marins à double titre, comme l’expliquait le co-skipper du Maxi Edmond de Rothschild : « C’est une zone de convergence de tout le trafic maritime qui remonte vers le Nord de l’Europe. Il y a une concentration de bateaux de commerce ici car ils sont supposés passer dans un rail étroit que l’on appelle un DST (dispositif de séparation de trafic). Il y a beaucoup d’activité et quand on navigue à nos vitesses il faut être extrêmement vigilants pour ne pas se laisser surprendre dans les croisements. Et puis, il y a également un phénomène météo, notamment par secteur de vent au nord-est comme ce que nous avons actuellement. C’est un coin très connu pour son accélération de vent car il y a une chaîne montagneuse très élevée et derrière il peut y avoir un trou d’air qu’il faut éviter. C’est toujours un passage un peu compliqué ici où on rentre dans du vent fort, avec une mer désorganisée et du trafic maritime. Les manœuvres s’ajoutant à cela, il s’y passe toujours des choses. »

 

Poursuivant sa route à vive allure, le Maxi Edmond de Rothschild gagne rapidement vers le Sud. Charles Caudrelier imaginait encore 24 heures musclées mais promet déjà une amélioration rapide. Une motivation supplémentaire pour les six marins qui savent pertinemment que dans les prochaines heures, les températures vont considérablement grimper à bord du maxi-trimaran volant pour leur offrir des conditions de navigation bien plus clémentes vers les alizés de l’hémisphère Nord.



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