Olivier de Kersauson

Olivier de Kersauson(1)(1)TJV_SKIPPER_ODK_2_bw Archives Rivacomgrandit en Bretagne où sa famille, d’ancienne noblesse française, comptant nombre de corsaires et d’aventuriers, est établie depuis des siècles. Le jeune vicomte, qui a navigué toute son enfance, délaisse rapidement ses études d’économie pour étendre son terrain d’aventure à tous les océans du monde…

En 1964, Olivier de Kersauson a 20 ans lorsqu’il fait la connaissance d’Éric Tabarly, capitaine de Pen-Duick, à bord duquel il effectue son service militaire. Devenu son second, Olivier de Kersauson est de toutes les victoires de l’incroyable saga des Pen-Duick : course Sydney-Hobart, la Fastnet, la Gotland Race, la Transpac…

Pionnier des multicoques

Kersauson devient skipper à bord de Kriter II, en 1975-1976, pour la course Londres-Sydney-Londres, dont il gagne la première étape mais échoue à la seconde, pour cause d’avarie de gouvernail.
Le Breton se distingue bientôt par son audace et son sens de l’innovation. Il est le premier à construire un multicoque en composite (Ribourel), puis à lancer un trimaran à flotteurs longs (Poulain) avec lequel il se place second du Tour de l’Europe en 1987, remporte plusieurs Grand Prix et bat le record du Tour du Monde en solitaire en 1989.

L’obsession du Jules Verne

Dès 1992, le pionnier du multicoque se consacre aux records de vitesse autour du monde en rallongeant son ancien trimaran pour affronter ENZA, le catamaran de Peter Blake et Robin Knox-Johnston, en 1993. Tous finiront sur avarie en Afrique du Sud, laissant Bruno Peyron passer le premier sous la barre des 80 jours.
Mais en 1997, Olivier de Kersauson bat enfin le record d’une semaine et remporte le Trophée Jules Verne à bord de son trimaran Sport Elec, qui est l’ex-Poulain, Un autre regard, Charal, et Lyonnaise des Eaux Dumez, moult fois rallongé et renforcé. Il a bouclé son tour en 71 jours, 14 heures, 22 minutes et 8 secondes.
En 2004, c’est à bord d’un nouveau trimaran géant, le premier Ultim à trois coques de l’histoire baptisé Geronimo, que Kersauson remporte encore le Trophée.

Records Pacifiques

Double vainqueur du Trophée Jules Verne, Olivier de Kersauson attaque et gagne en 2005 et 2006 la plupart des records de vitesse dans le Pacifique comme le Tour de l’Australie, pris à Peter Blake, la Transpac ou Yokohama-San Francisco, toujours avec Geronimo.

Objectif Coupe de l’America

En passionné de la Coupe de l’America, « le marin préféré des Français » s’est allié à Franck Cammas et Michel Desjoyeaux pour représenter la France lors de la 35ème édition de l’America’s Cup en 2017, au sein de l’équipe Groupama Team France.

Palmarès (extraits)

1989 – Record du tour du monde en solitaire en 125 jours, 19 heures et 32 minutes.

1997Trophée Jules Verne en 71 jours, 14 heures, 22 minutes.

2004Trophée Jules Verne en 63 jours, 13 heures, 59 minutes.

2005Tour de l’Australie, The Challenge, en 17 jours, 12 heures, 57 minutes ; Record de la traversée de l’océan Pacifique de Los Angeles à Honolulu en 4 jours, 19 heures, 31 minutes.

2006 – Record San Francisco-Yokohama en 14 jours, 22 heures, 40 minutes ;
Record Yokohama-San Francisco en 13 jours, 22 heures, 38 minutes ; Yokohama-Hong Kong en 4 jours, 17 heures, 47 minutes et 23 secondes.

Peter Blake

Sir Peter Blake(2)(2) ©Photo Christian Février, sportif de haut niveau, était un marin et un aventurier d’exception. Un héros national dont la disparition suscita l’émotion bien au-delà de son île.

Né en Nouvelle Zélande en 1948(3)(3)Pour une biographie détaillée : Sir Peter Blake, An Amazing Life par Alan Sefton, Sheridan House et The story of Peter Blake, par Tessa Dudder, Libro International. , Peter Blake grandit à Bayswater, près d’Auckland, où il apprit à naviguer en famille. Le port de Waitemata fut pour lui un véritable terrain de jeu où, au cours de folles régates et d’équipées dans la nature, il testait les bateaux fabriqués de ses mains.

Des eaux de Waitemata aux cinq océans, il fallu trente ans de carrière maritime au fougueux navigateur pour assouvir son appétit de vitesse et d’aventures. Le palmarès de Peter Blake affiche des victoires sur les plus belles courses océaniques du monde, dont la Coupe de l’America et la Whitbread, ainsi que le Trophée Jules Verne.
Des exploits qui lui valurent d’être anobli par la Reine d’Angleterre.

Alors âgé de 52 ans, Sir Peter Blake prit la décision de se retirer de la compétition pour mieux se dédier à l’autre dimension de sa passion nautique : la protection de l’environnement et en particulier des océans.
C’est au cours d’une expédition scientifique, en 2001, à bord de son dernier voilier, Seamaster, que Sir Peter Blake fut assassiné par une bande de pirates sévissant sur le fleuve Amazone.

Son épouse, Pippa ou Lady Blake, et leurs enfants Sarah-Jane et James poursuivent l’œuvre de leur époux et père en faveur l’éducation à l’environnement à travers les actions du Sir Peter Blake Trust.

Pour en savoir plus : www.sirpeterblaketrust.org

Robin Knox-Johnston

Sir Robin Knox-Johnston(4)(4)TJV_SKIPPER_ROBIN_bw The Sir Peter Blake Trust Collection / Alan Sefton. Photo Henri Thibault © Agence DPPI est le premier homme à boucler une course en solitaire autour du monde. Le 22 Avril 1969, seul concurrent sur neuf participants à terminer le périple, il franchit la ligne d’arrivée du Sunday Times Golden Globe, au large de Falmouth au Royaume-Uni, après 312 jours en mer…

Sir Robin Knox-Johnston est né le 17 Mars 1939, à Londres, dans le quartier de Putney. Aîné de quatre frères, il fréquente l’école de Berkhamsted dans le comté du Hertfordshire, le même établissement que Bill Tilman et Graham Greene. Il s’intéresse à l’endurance, la nage et la boxe, il n’est pas très doué pour les sports d’équipe et préfère aller chez ses grands-parents bricoler sur une Austin 7 de 1927.

En 1957, Sir Robin rejoint la marine marchande en tant qu’officier de pont pour la British India Steam Navigation Compagny, et obtient son Brevet de Capitaine en 1965.

À la suite de son tour du Golden Globe en 1969, Sir Robin mène son voilier, le Condor, à la victoire en deux manches durant la Whitbread race en 1977-1978 ; en 1994, co-skipper d’Enza New Zealand aux côtés de Peter Blake, il remporte le Trophée Jules Verne; et en 2006-2007, à l’âge de 68 ans, il finit quatrième dans la course autour du monde en solitaire Velux 5 Oceans.

En 1992, « RJK » est invité à devenir Président de la Sail Training Association, une organisation pour le développent de la jeunesse qui arme deux goélettes à huniers baptisées « Sir Winston Churchill » et « Malcolm Miller ». Il organise également les courses annuelles des Tall Ships. Avant son départ en retraite en 2001, l’organisation a rassemblé la somme de 11 millions de livres destinées pour remplacer les deux goélettes par deux bricks, « Prince William » et « Stavros Niarchos ».

Sir Robin Knox-Johnston a été fait chevalier en 1995 et nommé Navigateur de l’Année au Royaume-Uni à quatre reprises. En 1994, il a été également nommé, avec Peter Blake, marin de l’année par l’International Sailing Federation (ISAF), et en 2007, il fut l’une des six personnes à être intronisées au Hall of Fame de l’ISAF.

Administrateur du Musée de la Marine Nationale à Greenwich de 1993 à 2003, et du Sports Lottery Panel ainsi que du Sport England Council de 1996 à 2002, il est actuellement Président du Little Ship Club, de la Cruising Association et de Clipper Ventures plc.

En 1996, Sir Robin Knox-Johnston crée la course Clipper Round the World Yacht Race afin d’offrir à des personnes de tous milieux et de tous âges l’expérience des courses en bateau et l’opportunité de boucler un tour du monde à la voile.

En 2015, et pour la quatrième fois, il est nommé navigateur de l’année par la Yachting Journalists’ Association (YJA).
La YJA octroie cette distinction à Sir Robin, alors âgé de 75 ans, après qu’il a gagné sa place sur le podium de la Route du Rhum en novembre 2014, un retour a la compétition en solitaire après sa participation à la Rolex Sydney Hobart Yacht Race avec l’un de ses équipages Clipper Race en 2013.

En 2015, Sir Robin Knox-Johnston devient le Vice-président de l’association Tour du Monde en 80 Jours, porteuse du Trophée Jules Verne.

Pascal Bidégorry

Passionné de montagne et de ski, Pascal Bidégorry(5)(5)TJV_SKIPPER_Bidegorry_bw ©PAUCE/BPCEa couru sa première grande course à la voile à l’âge de vingt-six ans. Venu à la compétition plus tard que ses contemporains, le skipper d’origine basque s’est imposé comme l’un des navigateurs les plus doués de sa génération.

Son palmarès affiche notamment une victoire dans la Solitaire du Figaro, deux sur la Transat Jacques Vabre, le titre de Champion du Monde des multicoques ORMA et la victoire du Challenge Julius Baer 2010 en D35.

Prestige

En 2004, Pascal Bidégorry intègre le Team Banque Populaire, prestigieuse écurie de course française sélectionnée et sponsorisée par le groupe Banque Populaire. Bientôt, il convainc le groupe de racheter l’ex trimaran de Fred Le Peutrec et de lui laisser le reconditionner à sa façon. À bord de sa machine rajeunie, il rafle la mise en 2005 : Championnat du Monde des Multicoques et Transat Jacques Vabre.

L’aventure BPV

Le skipper préside ensuite à la conception du trimaran géant Banque Populaire V (BPV), à bord duquel il bat de grands records océaniques en équipage dès 2009 : la traversée de l’Atlantique Nord en 3 jours 15 heures 25 minutes et 48 secondes et la plus grande distance parcourue à la voile en 24 heures, soit 908,2 milles. L’année d’après, c’est sur la Méditerranée que le Basque et ses hommes deviennent les plus rapides en 14 heures 20 minutes et 34 secondes.

L’objectif ultime de Pascal Bidégorry est de mener BPV à la conquête du Trophée Jules Verne. Mais sa première tentative, en 2011, est stoppée par une collision Objet Flottant Non Identifié (OFNI) au 13ème jour de mer.

Sa collaboration avec le Team Banque populaire cesse début avril 2011, avant d’avoir pu tenter à nouveau de remporter Trophée Jules Verne.

Pascal Bidgorry poursuit sa carrière et continue d’étoffer son palmarès sous d’autres couleurs, notamment l’or et le noir de l’écurie Spindrift racing désormais propriétaire de l’ex-Banque Populaire V !

Palmarès (extrait) :

2005 – Vainqueur de Transat Jacques Vabre en multicoque 60’

2007 – 3e de la Transat Jacques Vabre en multicoque 60’

2009 – Détenteur du record de la traversée de l’Atlantique Nord à la voile en équipage

2010 – Détenteur du record de la traversée de la Méditerranée en équipage sur le Maxi Banque Populaire

2011Trophée Jules Verne : tentative sur le Maxi Banque Populaire V
– Vainqueur des Krys Match Race

2012 – 1er de la Krys Ocean Race et vainqueur Multi one Championship (Mod 70 Spindrift)

– 2e Tour de l’Europe (Mod 70 Spindrift)

2013 – 2ème de la Transat Jacques Vabre avec Marc Guillemot sur Safran en IMOCA

2014-2015Volvo Ocean Race à bord de Dongfeng

2015 – Vainqueur de la Transat Jacques Vabre en double sur MACIF Ultime avec François Gabart

Ellen MacArthur

Ellen MacArthur(6)(6)Photo Gilles Martin Raget© Photo Gilles Martin-Raget est entrée dans l’histoire de la navigation à la voile en 2005, en battant le record du tour du monde en solitaire en 71 jours, 14 heures, 18 minutes et 33 secondes…

Dame Ellen MacArthur reste à ce jour en tête du palmarès britannique des marins de la course au large après avoir remporté la transatlantique de l’Ostar en 2000, la Route du Rhum en 2002 et terminé deuxième au classement du Vendée Globe 2000-2001 à l’âge de 24 ans seulement.

La jeune championne a annoncé dès 2010 son intention de quitter la navigation professionnelle. Sensibilisée à la cause environnementale au cours de ses multiples navigations sur les océans du monde, elle a créée la Fondation Ellen MacArthur et se consacre à de nouveaux défis. En collaboration avec le milieu de l’enseignement, le milieu des affaires et les pouvoirs publics, la navigatrice œuvre désormais en faveur d’une transition rapide vers une “économie circulaire ”, respectueuse des hommes et de la planète. Les rapports publiés par la fondation ont reçu des éloges au Forum Économique Mondial de Davos, où Dame Ellen a siégé en tant que vice-présidente du Conseil Interne au Programme Mondial traitant de l’économie circulaire. De 2012 à 2014, elle a participé à la plateforme sur l’utilisation efficace de ressources lancée par la Commission Européenne.

La navigatrice a également fondé le Ellen MacArthur Cancer Trust dont la vocation est d’initier à la voile de jeunes convalescents.

En 2008, trois ans après avoir été anoblie par la Reine Elizabeth II, Ellen Mac Arthur a reçu la Légion d’honneur.

Tracy Edwards

En 1989, Tracy Edwards(7)(7)TJV_SKIPPER_EDWARDS_bw© Royal&Sunalliance mène le premier équipage entièrement féminin autour du monde dans la Whitbread Round the World Yacht Race. Elle y gagne une renommée internationale. Son bateau, Maiden, remporte deux manches et finit deuxième au classement général de sa catégorie, le meilleur résultat pour un voilier britannique depuis 1977.

En 1990, Tracy est nommée Sportive de l’Année et Membre de l’Ordre Britannique (MBE). Elle est la première femme à être acceptée dans l’univers du yachting britannique, ouvrant la voie à d’autres femmes, notamment à Dawn Riley et à Ellen MacArthur.

En 1988, forte de son succès sans précédent à bord du Maiden, qui la classe parmi les meilleurs navigateurs du monde, Tracy décide de participer au Trophée Jules Verne à bord de Royal Sun Alliance. Elle est à nouveau skipper d’un équipage exclusivement féminin. Tracy et son équipage battent sept records du monde au cours des deux années d’entraînement et sur le circuit du Trophée. Leur traversée de la Manche est restée le record du monde de vitesse pendant trois ans.

Pendant plus de la moitié de leur parcours autour du monde, elle sont bien placées pour remporter le Trophée, mais elles démâtent dans une mer déchainée au large du Chili. Elles parviennent à ramener le navire en détresse jusqu’au continent. Il leur faut 16 jours pour couvrir, sans aucune assistance, les 2000 miles qui les séparent de la côte.

Deux ans plus tard, Tracy, alors enceinte de sa fille Mackenna, se retire personnellement de la navigation autour du monde et s’investit dans la gestion des projets de compétition de son équipe. En 2001, elle fait l’acquisition de Maiden II, le catamaran le plus rapide du monde, et entreprend de battre de nouveaux records, y compris le record des 24 heures et son propre record dans la traversée de la Manche.

En 2005, Tracy organise la première course à la voile autour du monde au départ et à l’arrivée du Moyen Orient en lançant la Oryx Quest 05 au Qatar.

Aujourd’hui, Tracy dédie une grande partie de son temps aux organisations caritatives : en tant que marraine de Regenerate UK, auprès de jeunes défavorisés à Roehampton ; en tant qu’ambassadrice de la NSPCC (National Society for the Prevention of Cruelty to Children) ; et en tant qu’ambassadrice de Gingerbread, un association qui apporte un service de conseil et de soutien gratuit aux parents isolés. Elle travaille également auprès des organismes suivants : The Lady Taverners, The Prince’s Trust, The Ahoy Centre, Emmaüs, Action for Children et la bourse The Duke of Edinburgh. Ayant connu elle-même un enfance troublée, Tracy s’engage avec passion à offrir une seconde chance aux jeunes en difficulté.