TROPHÉE JULES VERNE : CAP SUR UNE NOUVELLE AVENTURE POUR LE MAXI TRIMARAN SAILS OF CHANGE

Autour de Yann Guichard et Dona Bertarelli, ils sont neuf hommes à composer l’équipage de ‘Sails of Change’ et à relever l’incroyable défi du Trophée Jules Verne, le record du tour du monde en équipage, sans assistance et sans escale. Un incroyable challenge sportif et humain, fruit d’un travail de plusieurs années. Il se veut aussi porteur d’un message fort pour la préservation des écosystèmes marins et terrestres. Le début du stand-by est prévu le 24 octobre prochain et marque le début d’une nouvelle magnifique aventure pour Sails of Change.

 

Le compte à rebours débutera donc lundi 24 octobre prochain. C’est le temps de l’attente, de l’analyse fine des conditions météorologiques et celui, aussi, de la projection vers un défi immense. Objectif ? S’élancer pour le Trophée Jules Verne, batailler contre le temps et tenter d’abaisser le record de 40 jours, 23 heures et 30 minutes, détenu depuis 2017. « C’est un objectif sportif sans commune mesure, un record extraordinaire, divisé par deux en l’espace de 30 ans », commente Yann Guichard.

 

 

UNE MONTÉE EN PUISSANCE

Pour l’équipe Spindrift, l’année a été particulièrement studieuse. Tout d’abord la participation aux six épreuves du TF35 Trophy, championnat annuel unique proposant un mix de navigations en mer et sur lac à travers l’Europe. Spindrift termine la saison à la 3e place au général.
En parallèle, les navigations à bord du maxi-trimaran se sont multipliées. « Certes, il y a toujours des petits ajustements à faire », confie Yann Guichard. « Mais ce qui est bon signe, c’est que le bateau est prêt et que je sens l’envie de tous les membres de l’équipe ».
À partir du début du stand-by, le maxi-trimaran, basé à la Trinité-sur-Mer, sera prêt à rallier Brest dès qu’une fenêtre météo favorable se présentera.

 

©Gauthier Lebec. De gauche à droite : Clément Giraud, Grégory Gendron, Thierry Chabagny, Pierre Leboucher, Jacques Guichard,Yann Guichard, Benjamin Schwartz, Dona Bertarelli, Xavier Revil, Christopher Pratt et Julien Villion.

 

UNE ÉQUIPE DE PASSIONNÉS, PARTAGEANT LES MÊMES VALEURS

Aux côtés de Yann Guichard et Dona Bertarelli, reporter-embarquée, ils sont neuf à tenter l’aventure. « Certains font partie du projet depuis des années et d’autres nous ont rejoints, souligne le skipper. Nous avons une équipe expérimentée de compétiteurs, de passionnés de mer avec qui on partage le goût de l’effort et de la solidarité ».

 

L’ÉQUIPAGE PRÉSENTÉ PAR YANN GUICHARD

Dona Bertarelli (54 ans) : « Je suis très heureux de partager l’aventure avec Dona, déjà présente à bord lors de notre premier tour du monde, en 2015-2016. Elle s’attache à donner du sens à notre grand défi ».

Thierry Chabagny (50 ans) : « C’est un marin d’expérience, qui compte déjà deux tours du monde, et dont l’expérience est très précieuse à bord ».

Grégory Gendron 39 ans) : « Arrivé dans l’équipe en 2019, Greg a toujours le sourire, est toujours avenant, en permanence prêt à aider. C’est un marin en qui j’ai une confiance totale et qui est très à l’aise en mer ».

Clément Giraud (41 ans) : « Il a terminé le dernier Vendée Globe et fait partie de nos sudistes à bord. Il a toujours la joie de vivre en bandoulière ».

Jacques Guichard (42 ans) : « Chef de quart, j’ai pu compter sur ses talents multiples depuis la genèse du projet Spindrift.Partager une telle aventure avec mon frère, qui est un très bon marin, c’est une chance énorme et la possibilité de resserrer encore plus nos liens ».

Pierre Leboucher (41 ans) : « Nouveau venu dans l’équipage, il a une solide expérience. Passé par l’olympisme, aguerri au Figaro, c’est un pur régatier qui aime se surpasser ».

Christopher Pratt (41 ans) : « Lui aussi nous a rejoint cette année. C’est un esprit cartésien, très structuré, très axé sur la performance. Il aime aller au bout de ce qu’il entreprend ».

Xavier Revil (51 ans) : « Un grand régatier et ancien détenteur du Trophée Jules Verne, que j’ai la chance de connaitre depuis mes années en Optimist et présent à nos côtés depuis le début de l’aventure Spindrift. Chef de quart, je sais que je peux m’appuyer sur son savoir-faire à tout moment ».

Benjamin Schwartz (36 ans) : « Il est passé par le Figaro, mais compte également un tour du monde à son actif avec une participation à la Volvo OceanRace. C’est mon binôme sur ce tour du monde, responsable de la cellule navigation, je peuxcompter sur ses analyses très fines en matière de stratégie météo ».

Julien Villion (30 ans) : « Doté d’une solide expérience en Figaro, il contribue à la bonne dynamique à bord en cherchant constamment les bons réglages, en s’interrogeant en permanence afin que l’on recherche sans discontinuer la performance ».

Jean-Yves Bernot (routeur) : « Spécialiste reconnu et respecté du routage, il est à nos côtés depuis notre première tentative autour du monde en 2015. Grâce à son expérience en tant qu’ancien navigateur puis en tant que routeur, Jean-Yves connaît le parcours comme personne. Surnommé le sorcier mais ce sera à nouveau notre ange-gardien pour cette nouvelle tentative ».

 

SAILS OF CHANGE, UN TRIMARAN HORS NORME

L’équipage prendra place à bord d’un multicoque conçu et fiabilisé pour performer.

Long de 37 mètres, large de 23 mètres et pesant 21 tonnes, il dispose d’un palmarès à sa mesure. Mis à l’eau en 2008, détenteur du Trophée Jules Verne entre 2012 et 2017 (45 jours, 13 heures), il a été acquis par l’équipe Spindrift en 2013 qui a ensuite brillé en remportant le record de la Route de la découverte (entre Cadix et San Salvador) puis en s’illustrant notamment deux fois à la Rolex Fastnet Race et en 2016 à la Transat Québec – Saint-Malo.

En 2014, alors en configuration solitaire, Yann Guichard parvient à prendre la 2e place de la Route du Rhum, un exploit sportif et humain à la barre du plus grand trimaran de course océanique jamais conçu.

 

VERS UN RECORD INÉDIT SANS ÉNERGIE FOSSILE

« Notre aventure n’est pas uniquement humaine et sportive », assure Yann Guichard. « Nous avons tenu à intégrer au programme Spindrift nos actions philanthropiques et les valeurs qui nous tiennent à cœur pour la protection de l’océan et de la terre, messages que Dona relayait déjà lors de notre première tentative en 2015 ».

« Depuis 20 ans mes actions se portent sur la création de grandes aires marines protégées et la sauvegarde de la biodiversité. L’étroit lien entre la santé de l’océan, le climat et notre propre santé ne fait plus aucun doute », poursuit Dona Bertarelli.

Ainsi, depuis l’an dernier, les équipes de Spindrift s’attachent à préparer une tentative autour du monde sans énergie fossile, un « défi dans le défi », ajoute Yann. « Il n’y aura donc pas de moteur thermique qui assure habituellement le fonctionnement de l’électronique, des moyens de communication, de la désalinisation et du chauffage de l’eau nécessaire à l’alimentation. Pour y pallier, nous disposons à bord de panneaux solaires, de deux éoliennes et d’une pile à combustible à méthanol ».

 

 

UN ENGAGEMENT À 360°, “UNE NOUVELLE IMPULSION”

L’engagement de la campagne ‘Sails of Change’ ne s’arrête pas là. L’équipe Spindrift ainsi que tous les bateaux de l’écurie portent l‘objectif ‘30×30’ soutenu par plus de cent pays. Ils relaient ainsi l’appel de la communauté scientifique qu’il faut protéger intégralement et fortement au moins 30% de l’océan et de la terre, d’ici à 2030 par le biais de réseaux d’aires protégées afin de prévenir les extinctions massives et renforcer la résilience au changement climatique. « La dégradation de nos océans, de nos terres et de nos systèmes d’eau douce détruit la capacité de la planète à soutenir la vie », précise Dona Bertarelli, avant d’ajouter : « Ce combat qui est le nôtre depuis longtemps, donne une nouvelle impulsion à toute l’équipe et à notre défi autour du monde. »

Dona et Yann sont les parrains de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), le réseau environnemental le plus vaste et le plus diversifié au monde qui en font l’autorité mondiale sur l’état du monde naturel et les mesures nécessaires pour le sauvegarder.

Le 5 Octobre dernier, ils ont lancé au Sport Positive Summit à Wembley, un nouveau partenariat entre UICN et Sails of Change nommé « Sports for Nature », pour aider les organisations sportives à atténuer les impacts négatifs sur la biodiversité et le climat, et à prendre des mesures concrètes pour protéger la biodiversité. « En tant que sportif, le lien entre le sport et la nature est très clair. Les sportifs ont besoin d’eau claire et d’air pur pour performer. A ce titre, ils ont un intérêt naturel à protéger l’environnent », déclare Yann Guichard.

 

 

SPINDRIFT FOR SCHOOLS : INSPIRER ET SENSIBILISER LES JEUNES GÉNÉRATIONS

Ce combat, ils le partagent également avec le fonds de dotation ‘Spindrift for Schools’, créé en 2014, là encore pour sensibiliser le jeune public aux enjeux environnementaux. Des ressources pédagogiques, bénéficiant de l’agrément de l’Éducation nationale française et du soutien de l’UNESCO, sont ainsi mis à disposition du corps enseignant. Des contenus seront également proposés tout au long du tour du monde afin d’embarquer les plus jeunes dans cette aventure sur les océans de la planète.

Pour les élèves comme pour les sportifs ou même les curieux, cela contribuera à saisir l’intensité de ce tour du monde en perspective l’ensemble des valeurs que ‘Sails of Change’ souhaite transmettre. Dona Bertarelli insiste sur « apprendre de la nature pour agir », « s’unir pour inspirer le changement » et « garder une part d’émerveillement car on protège plus facilement ce que l’on connaît, ce que l’on comprend et ce que l’on aime ».Yann Guichard, quant à lui, fait le lien avec la vie à bord et évoque « la nécessité de se surpasser, de faire preuve de résilience et d’entraide à chaque instant ». Autant d’arguments et de motifs de motivation avant de s’élancer pour l’un des défis les plus enthousiasmants de la course au large.

Dona Bertarelli et Yann Guichard annoncent la fin du stand-by du maxi-trimaran Sails Of Change sur le Trophée Jules Verne et se projettent sur une nouvelle tentative.

 

Le 1er novembre 2021, Dona Bertarelli, Yann Guichard et leur équipe se mettaient en stand-by pour une 4ème tentative de record sur le Trophée Jules Verne. Depuis cette date, aucune configuration météorologique n’a permis à l’équipage du maxi-trimaran Sails of Change de larguer les amarres pour un départ autour du monde avec une réelle possibilité de battre le record. Aujourd’hui, Dona Bertarelli et Yann Guichard annoncent la fin du stand-by pour leur écurie de voile Spindrift et se projettent d’ores et déjà sur une nouvelle tentative en fin d’année.

 

Une météo complexe

Pour battre le record du tour du monde à la voile, il est aujourd’hui impératif de maximiser ses chances sur la première portion du parcours. En premier lieu, le défi du maxi-trimaran Sails of Change consistait à effectuer une descente très rapide entre l’île d’Ouessant et l’équateur (dans les temps du record de Spindrift en 4 jours 19 heures et 57 minutes établi en 2019). Par la suite, l’équipage se devait d’atteindre le Sud de l’Afrique, en moins de 12 jours, pour faire aussi bien que le précédent record. C’est ainsi que depuis le 1er novembre 2021, Yann Guichard (skipper), Benjamin Schwartz (navigateur) et Jean-Yves Bernot (routeur à terre) analysaient la météo pour identifier la configuration idéale qui aurait permis cet enchaînement. Or, cet hiver, les conditions n’ont jamais été réunies pour permettre à l’équipage de couper la ligne de départ.

Jean-Yves Bernot détaille : « Depuis quelques semaines, les dépressions qui arrivent sur l’Europe sont positionnées très au sud, autour des Canaries, de Madère ou du sud des Açores. Ces configurations météorologiques empêchent l’alizé d’être fort et de s’établir durablement. D’habitude ces épisodes sont transitoires et ne durent que quelques jours. Or, cette année, ces situations se répètent inlassablement. Nous avons donc observé de grandes zones avec du vent faible ou avec du vent dans le nez, s’établir dans le sud de Gibraltar jusqu’au Cap Vert. Ce qui n’est bien entendu pas du tout adéquat pour prendre le départ d’un record autour du monde. En parallèle, dans l’Atlantique Sud, au début du stand-by, l’anticyclone de Sainte-Hélène était très étendu. Il était donc difficile à traverser car il engendrait de nombreuses zones sans vent. Cela paraissait donc risqué de voir Sails of Change partir avec la forte probabilité qu’il s’englue là-bas ».

Compte tenu de la situation, l’équipe a décidé au début du mois de prolonger le stand-by de deux semaines, jusqu’au 31 janvier. Pendant cette période, la situation météorologique n’a pas évolué et les prévisions pour début février ne sont pas optimistes.

Enfin, Jean-Yves Bernot rappelle qu’un départ tardif dans le grand sud n’est pas conseillé : « Petit à petit l’été austral se termine. Là-bas, les conditions de navigation deviennent de plus en plus compliquées avec le froid, des vents forts et une mer très formée. Or, avec trop de mauvais temps, la probabilité d’avoir des avaries augmente et surtout il est plus difficile d’atteindre des vitesses moyennes élevées et donc de battre le record ».

Dans ce contexte, Dona Bertarelli et Yann Guichard ont décidé de mettre fin au stand-by de leur équipe sur le Trophée Jules Verne.

 

 

Une nouvelle tentative à l’hiver 2022/2023

Yann Guichard, skipper de l’écurie de voile Spindrift, dresse aujourd’hui le bilan : « Depuis deux ans, l’équipe a fourni un travail remarquable pour améliorer notre maxi-trimaran Sails of Change. Le navire n’a jamais été aussi bien préparé pour battre ce record et nous pouvons en être fiers. Bien entendu, c’est une déception de ne pas être partis. Par deux fois nous sommes passés en code vert mais hélas les fenêtres météorologiques se sont ensuite refermées. Par la suite, les routages nous ont confirmé qu’il avait été sage de ne pas partir. Nous n’avons donc aucun regret. Je tiens d’ailleurs à souligner la remarquable mobilisation de tous nos collaborateurs pendant ces trois derniers mois et en particulier des marins qui sont restés motivés jusqu’au bout. Nous avons la chance d’avoir une formidable équipe et un bateau taillé pour le Trophée Jules Verne. Avec Dona, nous annonçons donc que notre écurie de voile Spindrift sera de nouveau en stand-by pour une tentative de record autour du monde à la fin de cette année ».

 

 

Dona Bertarelli complète : « Nous dévoilerons prochainement le reste du programme sportif de notre équipe. À travers nos projets, nous aurons à cœur cette année encore d’être les porte-étendards de la campagne « 30×30 » qui vise à protéger 30% de notre planète en 2030. Notre objectif est de faire connaître cette cause auprès du grand public et des institutions afin que de nouvelles décisions soient prises par les gouvernements. En parallèle, nous prolongerons notre travail auprès des scolaires grâce à notre programme « Spindrift for Schools » qui vise à sensibiliser les jeunes générations ».

 

 

Équipage 2021/2022 :

Yann Guichard – Skipper
Dona Bertarelli – Reporter embarquée
Benjamin Schwartz – Navigateur
Jacques Guichard – Chef de quart
Xavier Revil – Chef de quart
Duncan Späth – Barreur / régleur
Grégory Gendron – Barreur / régleur
Julien Villion – Barreur / régleur
Thierry Chabagny – Barreur / régleur
Jackson Bouttell – Numéro 1
Yann Jauvin – Numéro 1

Jean-Yves Bernot – Routeur à terre

Stand-by prolongé

 

En attente d’une ouverture météorologique, Sails of Change a décidé de reporter son stand-by jusqu’à la fin du mois de janvier : une quinzaine de jours supplémentaires bienvenus en raison d’une situation sur l’Atlantique peu favorable.

Il n’y avait définitivement pas d’ouvertures cet automne pour tenter de battre le record autour du monde à la voile établi en 2017 en 40 jours 23 heures et 30 minutes. Mais il peut encore y en avoir cet hiver ! D’ailleurs Yann Guichard à l’étude des précédentes tentatives et records sur le Trophée Jules Verne, a pu le constater : la date du 15 janvier initialement retenue pouvait aisément être décalée ƒ… Parmi ceux qui ont amélioré le temps originel de Bruno Peyron (79 jours 06 heures et 16 minutes) parti aussi début février en 1993, Peter Blake et Robin Knox-Johnston avaient démarré le chrono un 16 janvier en 1994 (74 jours 22 heures et 17 minutes), Olivier de Kersauson un 6 mars en 1997 (71 jours 14 heures et 22 minutes), Bruno Peyron un 14 février en 2002 (64 jours 08 heures et 37 minutes) puis un 25 janvier en 2005 (50 jours 16 heures et 20 minutes), Franck Cammas un 31 janvier en 2010 (48 jours 07 heures et 45 minutes) …

Ainsi sur huit améliorations du Trophée Jules Verne en 27 années, cinq ont démarré après le réveillon, voire même à l’orée de Pâques ! De quoi patienter encore quelques jours puisque l’Atlantique Nord n’est pas franchement coopératif ces derniers temps. Et si Sails of Change a bien failli s’élancer par deux fois avant le solstice d’hiver, la configuration s’est avérée finalement peu favorable pour établir un temps suffisamment court au passage du cap de Bonne-Espérance. Car c’est désormais la pointe Sud de l’Afrique qui est dans le collimateur : il ne suffit plus de franchir l’équateur en moins de cinq jours (ce que le trimaran géant a déjà fait plusieurs fois). Il faut au minimum avoir un temps à l’entrée de l’océan Indien qui approche, voire améliore, celui de tenant du titre !

« À l’origine, nous avions prévu un stand-by jusqu’au 15 janvier, mais la situation météo n’a pas vraiment été favorable ces dernières semaines … Nous avons donc décidé de le repousser jusqu’à fin janvier, ce qui n’a rien d’exceptionnel puisque certaines tentatives et certains records sur le Trophée Jules Verne ont démarré après le réveillon, voire même après janvier ! Nous savions qu’il y a des années avec et des années sans : c’est difficile de dire si les modifications climatiques que nous constatons ont une influence, mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas d’alizés établis parce que l’anticyclone des Açores n’est pas à sa place habituelle. Les dépressions se succèdent, parfois même à la latitude des Canaries … » précise Yann Guichard.

 

 

Patience et longueur de temps …

« Font plus que force ni que rage », dit le proverbe de La Fontaine dans la fable du lion et du rat. Or, l’anticyclone des Açores n’est pas très coopératif ces derniers temps avec même des calmes prolongés au large de l’archipel du Cap-Vert et parfois une dépression à la latitude des Canaries ! Dans ces conditions, les alizés tant recherchés pour une descente rapide vers l’équateur sont aux abonnés absents … Et que dire de son homologue de Sainte-Hélène dans l’Atlantique Sud ?  Lui aussi joue les filles de l’air : il a déserté l’île qui fut fatale à Napoléon pour flâner entre l’Argentine et l’île Gough, parfois même en se scindant en plusieurs cellules qui virevoltent de l’archipel des Malouines à Crozet.

« La fiabilité des prévisions météorologiques est désormais très bonne jusqu’à dix jours. S’il n’y a pas une configuration favorable dans l’Atlantique Sud, cela ne sert pas à grand-chose de partir et mettre deux semaines pour rallier l’Afrique du Sud ! Il ne faut pas oublier notre objectif : être au moins dans les temps du précédent record et notamment au passage de Bonne-Espérance. Il faut aussi qu’au large du Brésil, on puisse imaginer une traversée des mers du Sud sur le dos d’une dépression, au moins jusqu’à la moitié de l’océan Indien … » complète le skipper de Sails of Change.

Bref, pas de précipitation à avoir pour une quatrième tentative de Dona Bertarelli, Yann Guichard et leur équipage autour du monde : même si cette situation climatique n’est pas surprenante et même si l’adjonction d’une interrogation sanitaire avive quelque peu les esprits, il faut savoir raison garder. Le temps de référence du Trophée Jules Verne est particulièrement difficile à réduire : pour espérer l’améliorer, il faut passer la longitude du cap de Bonne-Espérance en une douzaine de jours.En effet, le record actuel sur ce tronçon, établi en 2017, est de 12 jours 21 heures et 41 minutes. Or, c’est sur ce premier tronçon que le Trophée Jules Verne peut changer de main ! Espérer grappiller des heures dans les mers du Sud, voire même lors de la remontée de l’Atlantique est une chose ; le réaliser en est une autre …

 

 

Équipage 2021 du maxi-trimaran Sails of Change :
Yann Guichard – Skipper
Dona Bertarelli – Reporter embarquée
Benjamin Schwartz – Navigateur
Jacques Guichard – Chef de quart
Xavier Revil – Chef de quart
Duncan Späth – Barreur / Régleur
Grégory Gendron – Barreur / Régleur
Julien Villion – Barreur / Régleur
Thierry Chabagny – Barreur / Régleur
Jackson Bouttell – Numéro 1
Yann Jauvin – Numéro 1

Remplaçants : François Morvan, Yann Éliès

Jean-Yves Bernot : Routeur à terre

Retour sur les « codes verts »

 

Si les conditions étaient favorables, voire très propices, pour atteindre l’équateur en moins de cinq jours, l’Atlantique Sud ne permettait pas de viser la longitude du cap de Bonne-Espérance en une douzaine de jours pour Sails of Change. Jean-Yves Bernot, routeur à terre de l’équipe de Dona Bertarelli et Yann Guichard, revient sur ces incertitudes météorologiques …

 

Pourquoi ces successifs reports de départ pour le Trophée Jules Verne ?

Sails of Change avait les conditions favorables pour aller rapidement jusqu’au cap Frio (au large de Rio de Janeiro). Le maxi-trimaran avait théoriquement de bons temps, voire de très bons temps pour franchir l’équateur mais ensuite, il y avait un telle instabilité autour de l’anticyclone de Sainte-Hélène, que le passage devant le cap de Bonne-Espérance n’était pas bon …

 

Mais il y a eu deux fois un départ prévu au mois de novembre !

Dans les deux cas, il n’y avait pas de dépression brésilienne qui se crée et qui propulse le bateau très vite vers l’Afrique du Sud. Ce sont de petites choses, mais à six heures de décalage, Sails of Change prenait ou ne prenait pas le « train » … Six heures d’incertitude sur une prévision à huit jours, c’est peu, mais c’est aussi beaucoup ! Alors ces deux « codes verts » sont aussi liés à la volatilité de ces prévisions météorologiques à long terme.

 

 

Il faut bien prendre une décision …

Il y a « code vert » quand il y a une opportunité de départ et il faut bien que toute l’équipe de Spindrift soit prête ! Il faut savoir que les données météorologiques sont mises à jour toutes les douze heures et qu’elles sont fournies par des modèles américain et européen : s’ils ne proposent pas la même situation à plusieurs jours, il faut au minimum attendre qu’ils convergent vers une configuration similaire. C’est un peu le jeu du record : il ne faut pas rater une situation et rester prêt à partir !

 

Alors qu’en est-il de la situation d’hier, 30 novembre 2021 ?

Ce n’est pas encore franchement décanté. Il y a bien les conditions d’une descente rapide vers le Brésil, mais ensuite … Il y a peut-être une petite dépression qui se forme et avec beaucoup de chances, on peut l’attraper, mais après ? Rappelons que les modèles météorologiques doivent être en accord mais de toutes façons, il faut préparer toute l’équipe s’il y a une ouverture. Dans les deux cas qui nous concernent, les prévisions américaines étaient plus optimistes que celles des Européens, puis la configuration s’est encore dégradée pour les deux modèles.

 

Mais les simulations météorologiques ont énormément évolué ces dernières années …

Absolument ! On ne route plus les bateaux de la même façon aussi. Lors des premières tentatives dans les années 1990-2000, l’objectif était le passage de l’équateur car la visualisation ne dépassait cinq jours. Désormais, les bateaux sont encore plus rapides et les données fiables courent jusqu’à dix jours et plus ! Il faut maintenant viser le cap de Bonne-Espérance en douze jours maximum : ce n’est plus la même chose. À huit jours, on voit bien ce qui va se passer dans l’Atlantique Sud.

 

 

Y a-t-il un rapport entre la position de l’anticyclone des Açores (hémisphère Nord) et celle de l’anticyclone des Sainte-Hélène (hémisphère Sud) ?

Je perçois le sens de la question : situation météorologique favorable dans l’hémisphère Nord donc défavorable dans l’hémisphère Sud ! Non. Il n’y a pas d’équilibre entre ces deux parties de la Terre, en tous cas pas dans la constante de temps sur laquelle nous travaillons. Peut-être en lissant sur l’année ? Je n’ai pas cette information.

 

Que l’anticyclone des Açores soit plus ou moins haut en latitude n’influe donc pas sur la situation dans l’Atlantique Sud ?

Je n’y crois pas du tout : il n’y a pas de correspondance Nord-Sud. Pas sur le laps de temps sur lequel nous travaillons pour un routage du Trophée Jules Verne. Il n’y a pas de compensation qui se ferait en un temps aussi court.

 

 

Sails of Change est de nouveau en stand-by à La Trinité-sur-Mer jusqu’au 15 janvier.

On peut se dire que c’est tard, mais quand on regarde les précédents records, on constate que Groupama 3 était parti un 31 janvier ! Et IDEC Sport aussi au milieu de l’hiver boréal … Là, nous ne sommes que début décembre, l’équipe a encore du temps.

 

Mais il y a une bonne conjonction avec la pleine lune le 19 décembre et l’été austral le 21 décembre …

Certes, mais il ne suffit pas de franchir l’équateur en moins de cinq jours, comme cela se présentait dans les deux cas : il faut enchaîner ! Le record actuel sur le Trophée Jules Verne est tellement bas (40 jours 23 heures et 30 minutes) qu’il faut être à Bonne-Espérance avec au moins un jour d’avance … Francis Joyon et ses hommes avaient traversé l’océan Indien vraiment très vite : il faut donc posséder de la marge à la sortie de l’océan Atlantique. Et ils avaient mis moins de six jours pour revenir de l’équateur à Ouessant ! Donc la marge doit être prise au début de la tentative …

 

Logiquement, il y a une dizaine de « fenêtres » météo favorables par hiver ?

Il ne faut pas voir cela comme ça : cela dépend totalement des années et il n’y a pas de statistiques là-dessus ! Il y a des hivers où il y a plein d’opportunités et d’autres où il faut rester à terre. En plus au fil des années, les ouvertures ne sont plus les mêmes. Et puis cela dépend de ce qu’on veut faire et ou on veut aller. Là par exemple, il y avait de quoi améliorer le temps de référence entre Ouessant et l’équateur, mais pas de suite possible pour un record autour du monde … Sails of Change pouvait probablement battre son propre record WSSRC sur la ligne de démarcation entre les deux hémisphères (Spindrift 2 en 2019 : 4 jours 20 heures et 13 minutes) mais l’objectif de Dona Bertarelli, Yann Guichard et de leur équipe reste bien le record autour du monde !

 

Quelle visibilité pour les jours à venir ?

Il n’y a plus d’ouverture ces prochains jours : il va falloir attendre un peu … Ce qui ne nous empêche pas en tant que routeur, de regarder ce qui se serait passer au cas où Sails of Change serait parti quand même : la fenêtre du 25 novembre s’enferrait dans du super mou après le cap Frio (au large de Rio de Janeiro). Celle du 30 novembre ne semble pas favorable non plus dans l’hémisphère Sud avec un très mauvais temps au cap de Bonne-Espérance, mais on va regarder plus précisément ces jours prochains. Et l’idée de partir et de revenir n’est valable que si le retour est rapide car il peut y avoir une bonne « fenêtre » en retournant sur Ouessant …

Passage en code rouge : Pas de départ envisagé avant 72 heures

L’équipe du maxi-trimaran Sails of Change repasse en code rouge signifiant qu’il n’y a pas de départ envisagé avant 72 heures.


Aujourd’hui à 13h00, alors que tout l’équipage était à bord du navire et prêt à partir, Jean-Yves Bernot, le routeur à terre de l’équipe, a contacté Yann Guichard, le skipper du navire, et Benjamin Schwartz, le navigateur embarqué.


La veille, les prévisions semblaient favorables selon le modèle météo américain. Ce midi, les deux modèles météorologiques européens et américains s’alignaient sur un Atlantique sud peu favorable à une descente rapide.


Ensemble, ils ont alors pris la décision de rester en code vert et d’attendre les fichiers météo du soir pour prendre une décision concernant un éventuel départ.


Ce soir, Yann Guichard, Benjamin Schwartz et Jean-Yves Bernot ont eu la confirmation de la détérioration des conditions dans le sud.


La fenêtre météo ne permettant pas d’arriver dans les temps souhaités au cap de Bonne-Espérance ils ont décidé de décaler à nouveau le départ.

Direction Ouessant !

© Eloi Stichelbaut / Spindrift

Le maxi-trimaran Sails of Change partira ce mardi en début d’après-midi (vers 14h00) de son port d’attache, à La Trinité-sur-Mer, pour rejoindre directement la ligne de départ du Trophée Jules Verne. Dona Bertarelli, Yann Guichard et leurs coéquipiers ont décidé de rallier le large du phare du Créac’h (île d’Ouessant) directement pour attraper le front qui va balayer la Bretagne ces jours prochains. 

 

Après plusieurs semaines d’attente, le maxi-trimaran Sails of Change devrait théoriquement s’élancer dans la nuit devant le phare du Créac’h (île d’Ouessant) pour tenter d’améliorer le record autour du monde à la voile. Ce Trophée Jules Verne, toujours détenu par Francis Joyon et son équipe depuis 2017 (40 jours 23 heures et 30 minutes), est en effet particulièrement difficile à battre car il faut au minimum atteindre le cap de Bonne-Espérance en une douzaine de jours.

 

Une configuration favorable 

Or, il faut non seulement que l’anticyclone des Açores permette de viser l’équateur en cinq jours environ (le record WSSRC est toujours détenu par Spindrift 2 en 4 jours 20 heures 07 minutes), mais surtout que la situation autorise dans l’hémisphère Sud, une trajectoire très directe vers la pointe africaine. Car une fois franchie la ligne de démarcation entre les deux hémisphères, il faut qu’une dépression se forme au large du Brésil et qu’elle offre une trajectoire Sud-Est en repoussant l’anticyclone de Sainte-Hélène vers l’île du même nom.

 

En accrochant le « dos » de cette perturbation, Sails of Change pourrait descendre très rapidement, c’est-à-dire à près de 30 nœuds de moyenne, vers les Quarantièmes Rugissants tout en évitant les glaces dérivantes qui, larguées par la banquise antarctique, remontent jusqu’à l’île Gough, voire vers les Kerguelen.

 

Après plusieurs analyses de la situation météorologique au large de la pointe bretonne, Yann Guichard, skipper de Sails of Change, Benjamin Schwartz, navigateur embarqué, et Jean-Yves Bernot, routeur à terre, ont finalement convenu d’un départ du ponton trinitain à 14h00 aujourd’hui. Le maxi-trimaran devrait mettre une dizaine d’heures pour se positionner sur la ligne de départ du Trophée Jules Verne. En fonction de la marée (Pleine Mer à Ouessant à 13h35, coefficient 60) mais surtout de l’arrivée d’un front actif en soirée de mardi, le top départ pourrait être donné entre 01h00 et 06h00. Car derrière les pluies abondantes attendues, un flux puissant de secteur Nord-Ouest est prévu, entraînant une descente vers l’archipel du Cap-Vert en un peu plus de trois jours …

 

Sur un parcours théorique direct de 21 600 milles, le Trophée Jules Verne est l’un des plus difficiles à améliorer. En plus du défi sportif, l’équipage aura à cœur tout au long de la traversée de porter haut la campagne « 30×30 » : un appel mondial de scientifiques qui vise à protéger au moins 30% de l’océan et de la terre d’ici 2030.

Passage en code jaune pour Sails of Change

© Chris Schmid / Spindrift

 

Dona Bertarelli, Yann Guichard et toute l’équipe du maxi-trimaran Sails of Change ont annoncé lundi matin un passage en code jaune dans le cadre de leur tentative de record sur le Trophée Jules Verne.

En effet, une potentielle fenêtre météorologique serait en train de s’ouvrir dans le sud de l’Atlantique. Si cette fenêtre venait à se confirmer, elle permettrait un bon temps d’arrivée au cap de Bonne-Espérance.

Auquel cas, le maxi-trimaran Sails of Change pourrait franchir la ligne de départ près de l’île d’Ouessant entre mercredi et jeudi.

Compte tenu des vents de secteur nord-ouest et d’une mer formée annoncée, l’équipe prévoit de convoyer le bateau à Brest mardi matin et de s’amarrer sur le ponton extérieur de la ville portuaire jusqu’au départ.

La confirmation du convoyage sera donnée dans la soirée de lundi après réception et analyses des nouveaux fichiers météorologiques.

 

Équipage 2021 du maxi-trimaran Sails of Change :

Yann Guichard – Skipper
Dona Bertarelli – Reporter embarquée
Benjamin Schwartz – Navigateur
Jacques Guichard – Chef de quart
Xavier Revil – Chef de quart
Duncan Späth – Barreur / Régleur
Grégory Gendron – Barreur / Régleur
Julien Villion – Barreur / Régleur
Thierry Chabagny – Barreur / Régleur
Jackson Bouttell – Numéro 1
Yann Jauvin – Numéro 1

L’équipage du maxi-trimaran Sails of Change reporte son départ

 

Après avoir analysé les fichiers météorologiques, le team Spindrift a décidé de reporter son départ pour une quatrième tentative sur le Trophée Jules Verne. En effet, les conditions météorologiques dans l’Atlantique Sud s’annoncent moins intéressantes que celles analysées mercredi soir.

Tout l’équipage était prêt ce jeudi matin, à quitter le ponton de La Trinité-Sur-Mer, à prendre la mer et à s’élancer devant le phare de Créac’h dans la journée. Car la prochaine position de l’anticyclone des Açores reste favorable à une « descente » très rapide vers l’équateur grâce à un flux puissant de secteur Nord à Nord-Est. Le problème se situe ensuite car les dépressions brésiliennes cessent leur déplacement vers les Kerguelen pour laisser place à des « bulles » de hautes pressions sans vent stabilisé …

 

© Chris Schmid / Spindrift

 

Une nouvelle attente

Les neuf équipiers qui entourent Dona Bertarelli et Yann Guichard étaient donc présents à La Trinité-Sur-Mer, prêts à en découdre, mais il leur faudra patienter encore plusieurs jours au moins pour que la situation météorologique tant dans l’Atlantique Nord que dans le Sud redevienne favorable. Rappelons que le meilleur temps WSSRC (World Sailing Speed Record Council, en charge de valider les records internationaux) entre Ouessant et l’équateur est toujours détenu par Spindrift 2 mené par Yann Guichard et son team en 2019 (4j 20h 7’) et que celui de la traversée de l’Atlantique Sud est attribué à Francis Joyon et son équipage sur IDEC Sport en 2017 (7j 02h 23’)…

« C’est le propre des records et le Trophée Jules Verne est devenu très difficile à battre ! Surtout que les fichiers météorologiques américains et européens convergent : il faudrait faire le grand tour de l’anticyclone de Sainte-Hélène, éviter les glaces qui sont proches de la Géorgie du Sud et finalement atteindre la longitude de Bonne-Espérance en treize jours… Sails of Change pourrait franchir l’équateur en moins de quatre jours et demi, mais si la configuration dans l’Atlantique Sud était encore favorable hier, elle ne l’est plus aujourd’hui. Surtout que les dépressions dans les mers du Sud ont en sus une trajectoire très basse au lieu d’aller vers l’Est : la traversée de l’océan Indien s’annonçait laborieuse. » précisait Yann Guichard jeudi matin après avoir consulté les derniers fichiers météorologiques avec son routeur à terre (Jean-Yves Bernot) et son navigateur à bord (Benjamin Schwartz).

 

© Eloi Stichelbaut / Spindrift

 

Car il faut être certain à plus de 90% d’atteindre le Cap de Bonne-Espérance en moins de douze jours pour espérer remporter le Trophée Jules Verne… Ce qui ne serait pas le cas pour cette tentative : il y a trop peu de chances d’accrocher une dernière dépression brésilienne au bout d’une semaine de mer ! Reste que l’équipe est toujours sur le qui-vive pour s’engager sur un tour du monde sans énergie fossile (une première !) et pour défendre les couleurs de Sails of Change, portant haut la campagne de « 30×30 » (appel mondial pour protéger au moins 30% de l’océan et de la terre d’ici 2030). Rendez-vous est pris pour une nouvelle tentative ces prochains jours…

 

Equipage 2021 du maxi-trimaran Sails of Change

Yann Guichard – Skipper
Dona Bertarelli – Reporter embarquée
Benjamin Schwartz – Navigateur
Jacques Guichard – Chef de quart
Xavier Revil – Chef de quart
Duncan Späth – Barreur / Régleur
Grégory Gendron – Barreur / Régleur
Julien Villion – Barreur / Régleur
Thierry Chabagny – Barreur / Régleur
Jackson Bouttell – Numéro 1
Yann Jauvin – Numéro 1

Jean-Yves Bernot – routeur à terre

Trophée Jules Verne : Départ jeudi pour le maxi-trimaran Sails of Change

Dona Bertarelli, Yann Guichard et leurs neufs équipiers débuteront jeudi une nouvelle tentative de record sur le Trophée Jules Verne. Tôt le matin, le maxi-trimaran Sails of Change larguera ses amarres depuis son port d’attache de la Trinité-Sur-Mer (Morbihan) pour rejoindre la ligne de départ au large de Ouessant. Leur objectif : réaliser le tour du monde, sans escale et sans assistance, en laissant à bâbord les trois caps (Bonne-Espérance, Leeuwin, Horn), dans un temps inférieur à celui établi par Francis Joyon et ses hommes en 2017 en 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes. L’occasion aussi pour l’équipage du maxi-trimaran Sails of Change de porter la campagne #30×30 qui vise à protéger 30% de la planète d’ici 2030 et sensibiliser ainsi le grand public à cette cause.

 

 

Une 4ème tentative de record 

Jeudi, tôt dans la matinée, le maxi-trimaran Sails of Change quittera son port d’attache de la Trinité-Sur-Mer (Morbihan). À son bord, les 11 marins du plus grand trimaran de course au large au monde mettront le cap vers l’île de Ouessant au large du Finistère. Plus tard dans la journée, ils franchiront la ligne de départ du Trophée Jules Verne, située entre le phare du Créac’h et le phare du cap Lizard, avec comme objectifs de battre le record du tour du monde à la voile de 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes et de porter hauts les couleurs de Sails of Change et la campagne « 30×30 » qui vise à protéger 30% de la planète en 2030.

 

Pour cette quatrième tentative de record, l’équipe menée par le skipper Yann Guichard a tout mis en œuvre pour optimiser le trimaran. La coque du bateau a notamment été raccourcie de trois mètres pour offrir un meilleur équilibre à la barre et diminuer les vibrations ; le cockpit a été entièrement redessiné pour offrir plus de confort aux marins et moins d’expositions aux embruns ; le plan de voile du maxi-trimaran a été redessiné ; l’aérodynamisme du navire a été amélioré ; et le bateau allégé.

 

En mer, Dona Bertarelli et Yann Guichard seront entourés d’un équipage alliant l’expérience de navigateurs aguerris au grand large et de jeunes marins pleins d’énergie.

 

Par le passé, l’équipe a réalisé le 3ème meilleur temps sur le Trophée Jules Verne (en 2015 – 2016 en 47 jours 10 heures et 59 minutes), faisant en 2015 de Dona Bertarelli la femme la plus rapide autour du monde, et le record sur le tronçon Ouessant – Équateur (en 2019 en 4 jours 20 heures et 7 minutes). Tous partiront en ayant en tête ces temps de référence et avec l’envie de relever l’un des plus grands défis de la course au large.

 

 

Une fenêtre météo favorable

Des descentes très rapides vers l’équateur et le Cap de Bonne-Espérance sont des conditions sine qua non à la réussite du record. Pour la première fois depuis le début du stand-by le 1er novembre, une fenêtre météorologique offre une belle opportunité de descendre vers le sud. En effet, comme l’explique Benjamin Schwartz le navigateur du maxi-trimaran Sails of Change :

 

« Actuellement, l’anticyclone des Açores, très puissant, est en train de redescendre vers les îles éponymes et la dépression située dans l’ouest du Cap-Vert se comble. La conjugaison de ces deux phénomènes renforce ainsi les Alizés à partir de jeudi, ce qui va nous permettre de descendre très rapidement vers l’équateur. En parallèle, une dépression située sur le Nord de l’Angleterre va descendre vendredi vers la Bretagne apportant beaucoup de mer et de vent. L’objectif est donc d’éviter cela en partant jeudi en début de soirée. Sur les routages, cette situation météorologique nous permettrait d’arriver à l’équateur dans les temps de notre propre record de 2019, en un peu moins de 5 jours. Ce qui est idéal pour un début de tentative ! Par la suite, nous avons encore des incertitudes concernant le Pot au noir qui peut nous bloquer plus de temps que prévu. Enfin, sur l’atlantique sud, nous surveillons une dépression au niveau du Brésil devant laquelle nous pourrions nous positionner afin de rejoindre le Cap de Bonne-Espérance dans des temps inférieurs à ceux de Francis Joyon en 2017. Aujourd’hui les temps a Bonne Espérance sont très bon, mais cela peut encore évoluer, la position de l’anticyclone de saint Hélène et le déplacement de la dépression ne sont pas bien calés: c’est encore loin dans le temps (J+10) ».

 

L’enchaînement dans l’Atlantique sud sera donc déterminant pour la poursuite du record afin de glisser dans l’océan indien le plus rapidement possible.

 

 

Sails of Change, un tour du monde pour la campagne « 30×30 »

En 2021, le maxi-trimaran a été décoré aux couleurs de “Sails of Change”. Sails of Change est en train de créer une communauté de passionnés de sports et de nature, qui souhaitent un avenir durable pour notre planète. Les fondateurs Yann Guichard, Dona Bertarelli et ses enfants sont engagés dans le partage d’idées et d’informations, la création de partenariats pour protéger et restaurer l’environnement, et travaillent pour susciter des changements significatifs pour un avenir durable pour tous.

 

La première campagne soutenue par Sails of Change est « 30×30 » un appel mondial à l’action pour protéger au moins 30% de l’océan et de la terre d’ici 2030. Le maxi-trimaran portera ce message autour du monde, avec le #30×30 inscrit dans ses voiles et sur ses coques, associé au bleu de l’océan et au vert la terre qui composent le nouveau design du bateau amiral de l’écurie.

 

« À travers le sport que nous aimons, j’invite chacun à embarquer avec nous dans cette aventure humaine, à découvrir la beauté de la nature et à nous accompagner autour du monde, » confie Dona Bertarelli, reporter embarquée pour cette prochaine tentative.

 

Dans le cadre de cette quatrième tentative, tout l’équipage souhaite montrer ce qui est possible en réalisant le défi en visant l’autonomie énergétique. Pour la première fois, la totalité du périple sera effectuée sans moteur auxiliaire.

 

« Nous allons relever un défi supplémentaire, puisque nous tenterons de battre le record du tour du monde sans utiliser d’énergie provenant de combustibles fossiles. Nos principales sources seront l’énergie solaire et éolienne, ainsi qu’un générateur à vélo embarqué. Nous voulons démontrer que c’est possible, » précise le skipper Yann Guichard.

 
Équipage du maxi-trimaran Sails of Change :Yann Guichard – skipper
Dona Bertarelli – reporter embarquée
Benjamin Schwartz – navigateur
Jacques Guichard
Xavier Revil
Duncan Späth
Jackson Bouttell
Thierry Chabagny
Grégory Gendron
Julien Villion
Yann Jauvin
Jean-Yves Bernot – routeur à terre

Dona, Yann et leur équipage s’élancent pour une tentative de Trophée Jules Verne sans énergie fossile

 

Dona Bertarelli et Yann Guichard repartent à l’assaut du Trophée Jules Verne, détenu depuis 2017 par Francis Joyon et son équipage en 40j 23h 30’ 30’’. À bord de Sails of Change (ex-Spindrift 2), ils seront onze à mener le maxi-trimaran remodelé l’hiver dernier pour améliorer encore ses performances.

 

Ce sera la quatrième tentative de Yann Guichard comme skipper sur ce tour du monde à la voile avec pour objectif non seulement le Trophée Jules Verne, mais aussi l’autonomie énergétique. Pour la première fois, la totalité du périple sera effectuée sans moteur auxiliaire.

 

“Nous allons relever un défi supplémentaire, puisque nous tenterons de battre le record du tour du monde sans utiliser d’énergie provenant de combustibles fossiles. Nos principales sources seront l’énergie solaire et éolienne, ainsi qu’un générateur à vélo embarqué. Nous voulons démontrer que c’est possible.” Yann Guichard

 

Ce nouveau challenge énergétique vient en parallèle des évolutions techniques apportées l’hiver dernier concernant le cockpit, l’aérodynamisme et la coque centrale, raccourcie de trois mètres. Cette dernière modification offre un meilleur équilibre à la barre et moins de vibrations à bord du plus grand multicoque de course jamais construit (37 mètres), renommé pour cette tentative : Sails of Change.

 

 

À propos de Sails of Change

Sails of Change est une communauté de passionnés de sports et de nature, qui souhaitent créer un avenir durable pour notre planète. Les fondateurs Yann Guichard, Dona Bertarelli et ses enfants sont engagés dans le partage d’idées et d’informations, la création de partenariats pour protéger et restaurer l’environnement, et travaillent pour assurer un avenir durable pour tous.

 

La première campagne soutenue par Sails of Change est « 30×30 » un appel mondial à l’action pour protéger au moins 30% de l’océan et de la terre d’ici 2030. Le maxi-trimaran portera ce message autour du monde, avec le #30×30 inscrit dans ses voiles et sur ses coques, associé au bleu et vert qui composent le nouveau design du bateau amiral de l’écurie.

 

« À travers le sport que nous aimons, j’invite chacun à embarquer avec nous dans cette aventure humaine, à découvrir la beauté de la nature et à nous accompagner autour du monde, » confie Dona Bertarelli, reporter embarquée pour cette prochaine tentative.

 

 

À propos de Spindrift for Schools

Le maxi Sails of Change arborera également les couleurs du programme éducatif Spindrift for Schools, dont le kit pédagogique “Apprendre de la nature pour agir!” vient d’être publié, en partenariat avec les Services Départementaux de l’Éducation nationale du Morbihan, le réseau Canopé de Lorient et avec le soutien de l’UNESCO.

 

« Notre objectif est d’inspirer, de sensibiliser et de préparer les plus jeunes à devenir les adultes de demain. À travers nos passions et nos engagements, nous partageons des connaissances et des valeurs pour accompagner les enfants à travailler collectivement et à s’engager pour leur avenir, » précise Dona Bertarelli.

 

 

Un stand-by dès le 1er novembre

C’est depuis La Trinité-sur-Mer que le maxi-trimaran Sails of Change partira pour rejoindre la ligne de départ devant Ouessant, dès qu’une fenêtre météorologique sera favorable à partir du 1er novembre 2021.

 

Dix marins aux profils complémentaires, parmi lesquels cinq tourdumondistes, s’élanceront aux côtés du skipper Yann Guichard pour cette quatrième tentative de l’équipe. Deux d’entre eux, Thierry Chabagny et Xavier Revil, ont déjà été détenteurs du Trophée Jules Verne en 2012, tandis que Dona Bertarelli est la femme la plus rapide autour du monde depuis 2016. Au total, neuf des onze marins se sont déjà essayés au Trophée Jules Verne. Seuls Julien Villion et de Yann Jauvin feront leurs débuts sur cette épreuve mythique de la course au large internationale.

 

Équipage 2021 du maxi-trimaran Sails of Change

Yann Guichard – skipper
Dona Bertarelli – reporter embarquée
Benjamin Schwartz – navigateur
Jacques Guichard – Chef de quart
Xavier Revil – Chef de quart
Jackson Bouttell – navigant, numéro 1
Yann Jauvin – navigant, numéro 1
Duncan Späth – navigant
Thierry Chabagny – navigant
Grégory Gendron – navigant
Julien Villion – navigant
Jean-Yves Bernot – routeur à terre