« Ça fait un mois qu’on est tribord amure, plus personne n’a l’habitude de passer bâbord amure. Tous nos systèmes ont enregistré que tout était toujours penché vers la gauche. Le corps compense, l’organisme a besoin de plusieurs heures pour reformater tous ces systèmes. Les barreurs ont du mal à se caler, les gars ont du mal à marcher sur le pont. Les gars sont très maladroits en manœuvre. Il va falloir plusieurs heures pour que l’ensemble du bord se réadapte à ça. S’il y a de l’appréhension, c’est qu’on va plus être seuls, c’est qu’il y a sûrement le trafic et le trafic s’il y a  35 ou 40 nœuds c’est pas automatiquement facile à gérer pour nous. Comme on arrive au vent d’une côte dangereuse, qui est la ligne d’Ouessant, il faut pas avoir de pépin mécanique à ce moment-là. La satisfaction elle existera quand on aura coupé la ligne, d’ici là ce n’est que tension… »

Archives Rivacom / Photo Yves Pouillaude Archives Rivacom / Photo Yves Pouillaude

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