Bruno Peyron(1)(1)Photo Jacques Vapillon Photo Jacques Vapillon est l’aîné d’une fratrie de navigateurs : trois aventuriers héritiers d’une lignée de marins, initiés à la voile dès l’enfance, sur le littoral de la Loire-Atlantique. Le skipper aux rêves de grandeur s’est fait chasseur de records. Il reste l’un des talents maritimes les plus obstinés de sa génération.

Bruno Peyron se destine d’abord à l’École Nationale Supérieure Maritime (ENSM), dans les pas de son père capitaine de marine marchande. Mais, comme ce dernier s’était détourné de la Royale pour l’Hydro, Bruno Peyron délaisse bien vite les cargos pour la course au large.

Notamment inspiré par la trajectoire de son oncle maternel Jean-Yves Terlain, il court sa première transatlantique à l’âge de 22 ans, sur un bateau de 6,50 m.

Il participe quatre fois à la Solitaire du Figaro et trois fois à la Route du Rhum.
Deux fois deuxième de la Route du Rhum, en 1982 et 1986, il est ensuite deuxième de La Baule-Dakar en 1987, et vainqueur de la Transat en double en 1989.

Rêve de grandeur

En 1990, le règlement de la Route du Rhum limite la taille des navires en compétition à 60 pieds et refuse d’inscrire le voilier de Bruno Peyron, jugé non conforme, comme celui de deux autres concurrents. Le skipper court la transatlantique hors compétition.

Cette déconvenue lui inspire un rêve : le catamaran de l’an 2000, un monstre destiné à battre tous les records, sur un parcours ouvert à tous les navires sans contrainte de jauge.
Le Trophée Jules Verne lui permet de mettre ce projet à l’épreuve de la réalité. En 1993, Bruno Peyron à bord de Commodore Explorer, l’un des plus grands catamarans de sa génération, pulvérise le record de vitesse autour du monde en 79 jours et 6 heures. L’exploit est une première mondiale.

The Race

Mais le premier vainqueur du Jules Verne ne se contente pas d’un défi contre le temps. Il élabore The Race, une course autour du monde, sans escale et sans assistance, sur laquelle des voiliers sans limite de taille s’affrontent.
Six bateaux participent à la première édition de The Race, dont le départ est donné le 31 décembre 2000 à Barcelone. L’épreuve est remportée par le skipper Grant Dalton sur le catamaran Club Med, en 62 jours, 6 heures, 56 minutes et 33 secondes.
L’édition suivante, prévue en 2004, est ajournée en raison des difficultés économiques rencontrées par les concurrents.

Entre temps, Bruno Peyron a de nouveau remporté le Trophée Jules Verne en 2002 et se lance dans une nouvelle tentative en 2005. C’est encore une victoire.

La Coupe

En 2011, Bruno Peyron annonce le lancement, avec son frère Loïck, d’un défi baptisé Energy Team : une équipe française pour prétendre à la 34ème Coupe de l’America, qui sera disputée en septembre 2013 à San Francisco. Le projet prend de l’ampleur, mais faute de budget bouclé, encore, Energy Team ne peut participer pas à la Coupe.

Records

Le palmarès de Bruno Peyron reflète à la fois toute l’opiniâtreté et le savoir-faire de ce chasseur de records : huit fois numéro un mondial des records océaniques (1993, 1998, 2000, 2001, 2002, 2003, 2005, 2006), il a aussi battu par trois fois le record de l’Atlantique (1987, 1992, 2006) ; cinq fois le record du Pacifique (1997, 1998, 1993, 2002, 2005 ), cinq fois le record des 24 heures (1982, 1997, 2000, 2004, 2006), et il détient 39 records océaniques.
Son tableau de chasse affiche enfin le record absolu du plus grand nombre de milles parcourus en maxi-catamaran océanique.

Cette carrière au sommet lui a valu deux Neptune d’Or et trois nominations en tant que « World Yachtman of the year ».

Pamarès (extrait)

1987 – deuxième de la course La Baule-Dakar

1989 – vainqueur de la Transat en double Lorient-Saint-Barthélemy – Lorient avec Jacques Vincent.

1993 – premier vainqueur du Trophée Jules Verne

2002 – vainqueur du Trophée Jules Verne

2005 – vainqueur du Trophée Jules Verne

Courses
Trophée 2002
Bruno Peyron / Orange
Tentative 2002
Bruno Peyron / Orange
Bateau