«Les îles Canaries constituent souvent un obstacle difficile à négocier tant le régime des vents y est irrégulier, passant de tout à rien, suivant le contour de ces îles volcaniques. Cette fois encore nous y avons été attirés comme par un aimant en voulant couper au plus court et bien entendu une zone de calme nous a rattrapés, nous tenant prisonniers pendant une bonne partie de la nuit pour enfin nous relâcher il y a à peine quelques heures (7h TU ce matin). Cette situation est d’autant plus stupide qu’au cours de la journée d’hier, nous avions repris environ 70 milles aux kiwis. (…)
À bord, la cascade d’avaries se calme un peu et c’est tant mieux car entre le rail de mât arraché sur 20cm (réparé), le halebas de tangon (réparé), l’objet flottant non identifié dans le safran (décoincé par une habile marche arrière à grande vitesse) et la cadène titane de palan de grand voile, sous la bôme, tordue puis arrachée (remplacée par de la sangle cousue main), ça commençait à faire beaucoup.
Côté manœuvres, le commando Commodore Explorer fonctionne à merveille et chacun maintenant trouve sa place, sa fonction et ses gestes, de sorte que l’ensemble évolue avec aisance, comme dans un quintette plutôt mélodieux, en tous cas sans fausse note. »

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